C’est en 1967 que pour la première fois, ce qu’il est convenu d’appeler plus tard « la Conférence Panafricaine Coopérative (CPC) » s’est réunie à Cotonou au Bénin sous l’instigation des coopératives, des Etats et des syndicats avec l’appui du Centre Afro-Américain du Travail (CAAT). Cette première rencontre organisée du 02 au 06 octobre, avait alors connu la participation de représentants de onze (11) pays africains qui aujourd’hui sont au nombre de 20, à savoir : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Gabon, le Niger, la République Démocratique du Congo (RDC), le Sénégal, le Tchad, le Togo, la Mauritanie, le Burundi, le Rwanda, le Cap-Vert, la Guinée Bissau, la République Centrafricaine (RCA), le Congo, la Guinée et les Comores.
La naissance de la CPC fut ainsi la réponse favorable de l’Afrique à la recommandation 127 de l’OIT de 1966 sur le rôle de la coopérative dans les pays en développement.
C’est en 1976 que la première Convention entre le mouvement coopératif, les syndicats et les Etats sera signée consacrant officiellement le Centre Panafricain de Formation Coopérative (CPFC) devenu en 1993 l’Institut Supérieur Panafricain d’Economie Coopérative (ISPEC) comme outil de formation de la CPC. Cette instance-mère, chargée de l’orientation et des décisions est finalement passée du tripartisme au bipartisme : Coopératives/Etats avec un conseil d’administration paritaire mais toujours présidé par un coopérateur.
Pour se donner une orientation claire, le Secrétariat Exécutif de la CPC s’est doté en 2012 d’un plan de développement dans lequel il a formulé clairement sa vison, sa mission et ses objectifs de développement comme suit :
En 2014, la CPC, mieux structurée et active, vecteur du développement durable et porte étendard du développement des coopératives en Afrique, utilise davantage l’entrepreneuriat coopératif comme fer de lance de la lutte contre la pauvreté, promouvant des pratiques, des formations et de la recherche-action dans le domaine coopératif conformément aux valeurs et principes coopératifs universels.
La CPC se réunit tous les deux ans et œuvre pour l’intérêt de ses membres (Etat, organisations faîtières coopératives d’envergure nationale, organismes africains œuvrant de manière effective pour la promotion des coopératives sur le continent) et du mouvement coopératif africain dans son ensemble. Elle a pour mission de :
Pour accomplir ses missions et atteindre les objectifs qu’il s’est assigné, le Secrétariat Exécutif de la CPC a mis en place une structure organisationnelle avec un pool d’experts de profils diversifiés constitué de spécialistes de l’économie coopérative, de la microfinance, du développement organisationnel, de l’entrepreneuriat de groupe et de l’entrepreneuriat individuel, du management des entreprises. Il dispose en outre d’un réseau de connaissances animé par les membres du Conseil d’Administration présents dans plus d’une dizaine de pays et capables de l’aider à identifier d’autres expertises si le besoin se fait sentir. Ses organes principaux sont :
Outre le Secrétariat Exécutif le CA a sous son autorité l’Université Africaine de Développement Coopératif (UADC Cotonou- Bénin), le Centre d’Appui Conseil (CAC) logé au Secrétariat Exécutif à Yaoundé au Cameroun et la Banque Africaine de Développement Coopératif (BADCOOP) en gestation.
L’objectif global de la CPC est de favoriser dans les pays membres la promotion de l’entrepreneuriat coopératif comme alternative de lutte efficace contre la pauvreté dans un environnement politique, économique, légal et réglementaire propice au développement de ce type d’entrepreneuriat.
L’objectif global ci-dessus énoncé peut être décliné en cinq objectifs spécifiques que voici :
Comme réalisations, la CPC a pour le compte de la dernière décennie :
Adoption du PAD par le sommet extraordinaire des Chefs d’ Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, comme une stratégie de création d’emplois durables.
La 15eme session de la CPC à Brazzaville trace 3 orientations majeures : élargissement de la CPC à tous les pays de l’Afrique, la mise sur pied d’une Banque Africaine de Développement Coopératif et la mutation de l’’ISPEC de Cotonou en l’Université Africaine de Développement Coopératif (UADC) de Cotonou
Mutation effective de l’ISPEC en Université Africaine de Développement Coopératif (UADC).
Adoption par le Conseil des Ministres de l’OHADA en décembre à Lomé de l’Acte Uniforme relatif au Droit des Sociétés Coopératives suite à la saisine de l’OHADA par la CPC. L’OHADA couvrant un espace juridique et judiciaire de 17 pays.
L’administration de la CPC déménage de Cotonou (Bénin) qui reste le siège de son Université, et intègre le Siège continental à Yaoundé avec un Secrétariat Exécutif fonctionnel.